Une majorité des assureurs ont encore recours à des feuilles de calcul pour gérer leurs opérations de réassurance. Selon une enquête de 2011 sur les assureurs en IARD, 60% des participants utilisaient des feuilles de calcul, et 7% utilisaient d’autres méthodes manuelles. Encore plus étonnant 86% des sociétés réalisant un volume de primes supérieur à 1 million d’euros n’avaient pas implémenté de système de gestion de la réassurance.
L’emploi de procédures manuelles et de feuilles de calcul est relativement lourd. Il en résulte naturellement que les assureurs perdent de l’argent parce qu’ils ne peuvent pas assurer une gestion efficace de leurs contrats de réassurance. Ils n’ont en effet pas d’outils automatisés pour suivre les programmes de réassurance, les placements ou les sommes à recouvrer, et encore moins pour identifier les sinistres non réassurés, les paiements excédentaires et l’exposition excessive au risque ou même pour contrôler les contrats non conformes.
Paradoxalement, très peu d’assureurs sont conscients des pertes potentielles auxquelles ils sont exposés.

En illustration, l’un de nos clients européens s’est aperçu suite à l’implémentation de notre système de gestion de la réassurance qu’un 1 million de sinistres non réglés par ses réassureurs n’avaient pas été identifiés; ce qui a fait bien plus que rentabiliser le système.

Pourquoi les assureurs continuent-ils alors d’utiliser des feuilles de calcul et des processus manuels ?
C’est probablement parce que la plupart perçoivent la gestion de la réassurance comme une fonction de back-office secondaire qui a par ailleurs toujours été traitée manuellement…
Le constat aujourd’hui est que les processus manuels ne fonctionnent plus. Les assureurs ont traditionnellement compté sur des professionnels expérimentés, aptes à gérer leur réassurance en utilisant des tableurs. Toutefois, selon la même enquête citée préalablement, les gestionnaires de réassurance expérimentés partent maintenant à la retraite ou bien quittent leurs structures. La réassurance peut être une discipline complexe et les collaborateurs moins expérimentés doivent pouvoir bénéficier des fonctionnalités étendues d’un système pour pouvoir contourner cette complexité.

Aussi, en raison des réglementations et des nouvelles normes (Solvabilité II, Sarbanes-Oxley ou d’autres), les assureurs se voient obligés d’améliorer drastiquement la conformité de leurs documents et d’assurer la traçabilité de leurs processus. Ils n’ont pas d’autre choix que d’implémenter une solution complète pour gérer les processus complexes de conformité qu’ils doivent mettre en place.

Il ne faut cependant pas omettre l’opportunité derrière la contrainte réglementaire. En effet, la mise en place d’une solution solide permettra aux assureurs de bénéficier des multiples apports d’un système de réassurance, y compris une identification plus précise des sinistres, une gestion plus pointue des sommes à recouvrer et la conformité aux réglementations en vigueur.
Parmi les avantages qu’apporte un système de gestion de la réassurance, les assureurs apprécieront les capacités de business intelligence qui permettent de produire des informations financières complètes et fiables sur les tendances, les analyses de rentabilité et d’exposition, ainsi que les soldes de compte, les primes émises non acquises ou encore les provisions de sinistres.
Néanmoins, il n’y a pas un système de réassurance qui soit la bonne option pour l’ensemble des assureurs sur le marché. Le bon système est celui qui répond à l’ensemble des problématiques spécifiques d’un assureur donné.
Au-delà de l’évaluation des fonctionnalités, les assureurs doivent s’assurer que le système peut facilement s’interfacer avec toutes les applications existantes. Ils doivent également s’assurer de la notoriété de l’éditeur, sa situation financière et les retours des clients sur le système et l’accompagnement.

L’utilisation des feuilles de calcul et des processus manuels n’est clairement plus viable. Les systèmes de réassurance sont aujourd’hui suffisamment matures et peuvent apporter toute la valeur ajoutée de l’automatisation à la gestion de cette discipline complexe qu’est la réassurance.